mercredi 17 juillet 2013

Stage à Ailefroide (05)

Nous sommes partis une semaine en stage dans les Hautes Alpes, à Ailefroide.
Pendant les 3 premiers jours, il n'y avait que Tenzin et Nils alors que mercredi Vincent et Sébastian ont rejoint le petit groupe.

Mardi, on a profité de la matinée, pas encore humide, pour aller prendre nos marques sur le granite des falaises d'Ailefroide. On s'est rendu sur les voies d'une longueur au pied de la fissure d'Ailefroide (voie historique ouverte par Lionel Terray entre 1941 et 1943) . Après avoir grimpé quelques longueurs sur ce cailloux où la friction et les petites prises sont la règle, les jeunes ont mis en place les manœuvres de rappel pour se préparer aux prochaines aventures.


Nils assure Tenzin dans "Le benêt vole" 4c



Tenzin a installé son descendeur et son autobloquant, il est prêt pour descendre.
 
La pluie nous laissant un petit sursis nous profitons d'une partie de l'après midi pour aller faire la via ferrata des gorges d'Ailefroide, les jeunes sont en forme et il leur faudra tout juste une heure pour boucler la boucle.
Même si elle est parfaitement équipée pour les enfants, il y a des moments où il faut faire parler l'allonge

Mercredi, la météo n'est pas vraiment avec nous, du coup on part se réfugier dans la salle d'escalade du centre national de l'Eychauda. Par rapport à notre dernière visite, les voies ont été modifiées du coup il y a quelques croix à faire. Après avoir enchainé à vue un joli 5c/6a, Tenzin et Nils iront faire les singes dans le gros surplomb de la salle.
Il faut suivre les prises vertes. Le plus dur est souvent le mousquetonnage.

De grosses prises dans un gros dévers, ça fait des heureux et mal aux bras.

Jeudi, on est plus nombreux du coup on en profite pour aller faire "spit on cup" une voie de 200m en 5a/b max. Vincent, Sébastian et Philippe ouvrent le bal tandis que Nils et Tenzin font une cordée autonome derrière. Ce mode de fonctionnement permet que le leader de la deuxième cordée ne soit jamais seul au moment de faire le relais et d'assurer le second. Là encore nos deux jeunes ont montré beaucoup d'aisance dans l'escalade et ont rapidement intégré les manœuvres de corde indispensables à la sécurité en paroi.
Le retour s'effectuera en 2 rappels bien gazeux.
On arrivera au camping juste avant l'orage.

Nils dans la première longueur
Vincent et Seb à R2 prêts à accueillir Tenzin
Tenzin à R2 en train d'assurer Nils
Nils au départ de L3, une belle fissure surplombante et seulement 4c
Tenzin dans L4, la hauteur commence à se faire sentir
Une grappe de grimpeur pendus au relais de rappel
Seb dans le deuxième rappel
Vendredi, le temps se stabilise au beau, on monte donc au refuge du glacier blanc, les presque 700m de dénivelé seront avalés en 2h30, bien moins que ce que j'avais estimé. Au passage nous nous sommes arrêtés à l'ancien refuge Tuckett où nous avons pu voir à quoi ressemblait un refuge au début du siècle dernier. Arrivé au refuge à 2 542m, on retrouve Jean Binder, président de la commission nationale jeunes de la fédération qui est là avec un groupe de 11 jeunes.

En route pour le refuge, chacun porte son sac avec crampons, piolet, casque, baudrier et vêtements
Le refuge Tuckett et à droite l'abri Tuckett, à l'intérieur du refuge il y a un panneau qui explique l'origine du refuge.
Passage sur les cailloux
Toute la troupe au refuge avec dans le fond le sommet du Pelvoux et trois de ses quatre sommets
Samedi, c'est la grande aventure. Un lever à 4h du matin, un départ de nuit avec la frontale sur le casque, une arrivée sur le glacier au petit jour et là le cadre magique du bassin du glacier blanc avec la Barre des Ecrins dans le fond. Pour nous aujourd'hui ce sera le Pic du Glacier d'Arsine qui offre une course abordable et un panorama majeur du Pelvoux à la Meije en passant par le Mont Blanc et le Viso. A 9h nous sommes au sommet et après une petite pause bien méritée on redescend retrouver Jean et une partie de son équipe restés au col du glacier blanc. Pour 11h30 nous serons de retour au refuge après avoir glissé sur les fesses dans les pentes neigeuses sans danger.

Tout le monde est prêt
Le glacier blanc avec la Barre et le dôme des Ecrins, les 4000 les plus méridionaux des Alpes
Sur l'arête entre le col du glacier blanc et le sommet du Pic du Glacier d'Arsine
Attention à ne pas aller trop à gauche, les corniches sont bien là
Toute l'équipe au sommet, dans le fond la Meije
un peu de cramponnage à la descente

Dimanche, histoire de ne pas partir comme des voleurs, on rejoint à nouveau Jean pour aller parcourir la Via Ferrata des gorges de la Durance. Cette via n'a rien à voir avec celle du premier jour, c'est beaucoup plus long, plus déversant, plus haut, les barreaux ne sont pas toujours proches et malgré ça Tenzin et Nils s'en sortiront parfaitement bien. On a même corsé un peu le jeu en laissant de côté les barreaux quand ils n'étaient pas nécessaires.
  
Dans la première partie (parcours vert) c'est une bonne mise en jambe


Les choses sérieuses commencent, on sort la corde, le matériel de via ferrata n'étant pas fait pour des gabarits si petits

ça déverse toujours autant

En haut du grand pilier le sentier au fond du vallon semble bien éloigné
La dernière passerelle à 100m au-dessus de la Durance ambiance garantie
L'intégralité du groupe (le notre plus celui de Jean)
Merci à Seb pour ses photos.
Pour voir encore plus de photos, rendez vous sur l'album picasa en cliquant sur le lien.

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